Je te l'avais bien dit, hier, que demain il ferait beau. Bien, aujourd'hui, c'est le demain d'hier et, comme tu vois, il fait vraiment beau. Ce qui n'a pas empêché hier de faire beau. Ce qui n'empêchera pas non plus demain ou, si tu veux, le surlendemain d'hier, de faire beau aussi. Alors, cesse de te demander si demain il fera beau car la beauté du monde c’est en soi qu’on la porte.
Cesse aussi de t’interroger sur le temps qu’il te reste car, tu le sais bien, nous sommes éphémères comme tous les êtres et toutes les choses de l’univers. C’est déjà un immense privilège que de faire partie de cet univers.
Cesse enfin de t’interroger sur la nature du temps car le temps n’existe pas en soi. Il n’existe que par ce qui permet de le mesurer, comme la course du soleil ou le passage du jour à la nuit. Avant le Big Bang, le temps n’existait pas.
Pour en revenir à hier, qui était l'avant-veille de demain, je te dirai que je suis sorti de l’hiver l’âme légère et que je suis retombé sur mes pieds, bien droit dans mes souliers comme tu dis parfois.
Pour ne rien perdre de ce doux flottement de mon âme (se pourrait-il que j'en aie une?), je suis allé à l'île d'Orléans. En sortant du pont, tu piques à droite, vers Ste-Pétronille. Un peu avant d'arriver au bout de l'île, tu vires à gauche sur le chemin de l'église. Puis, presque aussitôt, tu repiques à droite pour déboucher sur l'église. Là, tu stationnes devant le cimetière tout à côté. Un cimetière si beau que, si tu prêtes un peu l'oreille, tu entends les morts sourire à travers le chant des oiseaux. Quand tu descends, tu respires soudain la vie cachée depuis longtemps au fond de toi. Elle était pourtant là, tout près, et tu ne la savais pas. Il a suffi d'une église baignée de lumière, d'un joyeux cimetière, de quelques trilles d'oiseaux, de pans de ciel bleu filtrant au travers de grands arbres épanouis et de la discrète caresse d'un vent léger pour faire éclore le printemps en ton coeur.
C'est là, je te le dis, l'entrée du paradis. D'autant plus que si tu marches lentement sur la route encadrée de grands arbres protecteurs et semée de jolies maisons où l'on rêve de vivre, tu verras bien que c'est le chemin qui y mène. En fait, c'est une éclaircie sur la route du paradis que l'on porte en soi et qui, parfois, se dévoile, le temps d'un regard.
Je t'y emmènerai un jour.
Cesse aussi de t’interroger sur le temps qu’il te reste car, tu le sais bien, nous sommes éphémères comme tous les êtres et toutes les choses de l’univers. C’est déjà un immense privilège que de faire partie de cet univers.
Cesse enfin de t’interroger sur la nature du temps car le temps n’existe pas en soi. Il n’existe que par ce qui permet de le mesurer, comme la course du soleil ou le passage du jour à la nuit. Avant le Big Bang, le temps n’existait pas.
Pour en revenir à hier, qui était l'avant-veille de demain, je te dirai que je suis sorti de l’hiver l’âme légère et que je suis retombé sur mes pieds, bien droit dans mes souliers comme tu dis parfois.
Pour ne rien perdre de ce doux flottement de mon âme (se pourrait-il que j'en aie une?), je suis allé à l'île d'Orléans. En sortant du pont, tu piques à droite, vers Ste-Pétronille. Un peu avant d'arriver au bout de l'île, tu vires à gauche sur le chemin de l'église. Puis, presque aussitôt, tu repiques à droite pour déboucher sur l'église. Là, tu stationnes devant le cimetière tout à côté. Un cimetière si beau que, si tu prêtes un peu l'oreille, tu entends les morts sourire à travers le chant des oiseaux. Quand tu descends, tu respires soudain la vie cachée depuis longtemps au fond de toi. Elle était pourtant là, tout près, et tu ne la savais pas. Il a suffi d'une église baignée de lumière, d'un joyeux cimetière, de quelques trilles d'oiseaux, de pans de ciel bleu filtrant au travers de grands arbres épanouis et de la discrète caresse d'un vent léger pour faire éclore le printemps en ton coeur.
C'est là, je te le dis, l'entrée du paradis. D'autant plus que si tu marches lentement sur la route encadrée de grands arbres protecteurs et semée de jolies maisons où l'on rêve de vivre, tu verras bien que c'est le chemin qui y mène. En fait, c'est une éclaircie sur la route du paradis que l'on porte en soi et qui, parfois, se dévoile, le temps d'un regard.
Je t'y emmènerai un jour.
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